Le débat n’est pas nouveau. Mais dans un contexte en mutation profonde où les règles du jeu ont été considérablement modifiées ces dernières années, passer d’une logique “push” à une démarche “pull”, où la demande du client tire les produits à travers la chaîne logistique, est d’une cruciale actualité. Distributeurs et industriels en ont désormais une conscience accrue: l’optimisation des coûts de la supply chain se retrouve, ainsi, au cœur des stratégies industrielles et commerciales. L’inversion a pris corps il y a une vingtaine d’années. Jusqu’alors, le supply chain management consistait, principalement, à s’adapter aux contraintes de la production. Toutes les opérations nécessaires à l’approvisionnement des matières premières et des produits finis, à la production, à l’entreposage et au transport pour, in fine, vendre un produit au client final, s’appuyaient sur les paramètres de la production dont le cadencement était basé sur des prévisions classiques des sorties usines. Autrement dit, plutôt des estimations subjectives à partir d’historiques de ventes. C’était – et c’est encore beaucoup – la stratégie “push” où la production pousse les produits vers le client final.
Du “push” au “pull” Désormais, l’avènement de nouvelles technologies change complètement la donne. D’abord parce que les consommateurs, de plus en plus connectés et donc informés, entendent utiliser les multiples canaux de vente