C’est LE sujet brûlant du moment. Le showrooming, cette tendance des consommateurs à aller en magasin pour finalement acheter sur Internet, fait grincer les dents des distributeurs. À tel point qu’en Australie, l’enseigne Celiac supplies, une épicerie spécialisée dans la nourriture sans gluten, a décidé de faire payer l’entrée de ses magasins 4?€, remboursables aux clients qui ne repartent pas les mains vides. Une méthode radicale qui fait bondir les commerçants français mais qui révèle, toutefois, le désarroi des retailers face à Internet. Car si, au fond, le showrooming ne date pas d’hier, l’émergence des technologies mobiles et l’agressivité de certains webmarchands – Amazon a mis en place un lecteur de codes-barres pour comparer les prix – ont exacerbé cette pratique. Mais de là à imaginer que, demain, tous les magasins se transformeront en vastes showrooms, dont l’unique but est de regarder mais pas d’acheter, il y a un pas. Que même les consommateurs ne sont pas prêts de franchir. “C’est une fausse idée reçue, largement véhiculée par l’industrie du mobile, que de croire que les gens utilisent leur mobile en magasin pour acheter. En réalité, seuls 6% d’entre eux le font quand 70% des consommateurs qui utilisent leur mobile finissent par acheter dans le magasin”, rappelle Mickaël Durand, directeur marketing et communication d’Improveeze, cassant le mythe de l’acheteur 100% connecté. Pour ce spécialiste du digital store, l’utilisation du smartphone est plutôt le symptôme d’un modèle de distribution en décalage avec les attentes du client. “La majorité des clients qui utilisent leur mobile en magasin le font pour obtenir l’information qu’ils ne trouvent pas en magasin”. Le mobile, conséquence directe d’un manque en magasin?
Digital / PhobieDes écrans plats, des bornes tactiles et applications en tout genre, il y en a aujourd’hui autant que d’enseignes. Sauf que ces équipements technologiques relèvent souvent plus du buzz marketing que d’une véritable stratégie cross canal. Chez certains, ce sont les prix entre