Des salariés arborant en magasin des tee-shirts avec le slogan “Yes week-end”, des banderoles et des tracts prônant le “droit au travail”: la question des horaires d’ouverture des magasins a pris, à l’automne dernier, une tournure médiatique inattendue. Jusque-là cantonné aux batailles juridiques, l’épineux dossier s’est transformé en une histoire d’hommes et de femmes, tous volontaires au travail du dimanche et prêts à se battre aux côtés de leurs directions pour maintenir ouvertes les portes de leur magasin. “94% de salariés des enseignes de bricolage se prononcent pour le travail du dimanche”, affirme le Collectif des Bricoleurs du Dimanche qui compte 2?500 salariés du secteur. Du côté des enseignes, on assure avoir “trop de volontaires par rapport au nombre de dimanches”. Signe que les salariés seraient prêts à entrer dans une nouvelle ère du commerce? À condition qu’ils ne soient pas freinés par les syndicats. “Quelle idée de vouloir travailler le dimanche quand on a la chance, en France, de disposer d’un jour de repos commun?” s’interroge Alexandre Torgomian, secrétaire général du syndicat commerce CFDT Ile-de-France, à l’origine d’une série de procédures contre le travail de nuit et du dimanche. Quitte à se mettre à dos les volontaires.
Modernes contre AnciensEn s’offrant les services d’une agence