• Vous alertez l’opinion sur le développement alarmant des maladies chroniques. À quoi est-il lié? On peut parler d’épidémie de maladies chroniques. En fait, on pourrait même parler de pandémie dans la mesure où le phénomène touche la quasi-totalité des pays, sur tous les continents. En adoptant un mode de vie occidental, les populations des pays émergents sont, elles aussi, concernées. Parfois même de façon amplifiée. Concrètement, nous assistons à une croissance des maladies cardio-vasculaires, des cancers, des maladies respiratoires et du diabète. Aujourd’hui, on traite de façon verticale chaque aspect – la nutrition, l’alimentation, l’environnement -, alors qu’il faudrait réfléchir de façon transversale. Le problème ne se situe pas uniquement au niveau de l’alimentation. Certes, la contamination chimique, qu’il s’agisse des pesticides, des différents additifs de l’industrie agroalimentaire, joue un rôle dans l’émergence de ces pathologies, tout comme le développement de la sédentarité. Mais tout cela s’influence. C’est pour cela qu’il faut parler d’environnement, au sens global du terme. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, et ce n’est pas très pertinent du point de vue de la protection de la santé.
• Quelles sont les sources de contamination?Nous devons faire face à quatre grands types de contamination.Celle liée à l’alimentation elle-même, notamment lorsqu’elle est ultra-transformée. Il s’agit là d’une nourriture qui a perdu ses micronutriments pourtant essentiels à la protection aux maladies chroniques. On pense aux polyphénols, aux vitamines. Le deuxième type, c’est la contamination volontaire avec tous les additifs, comme par exemple les édulcorants. Une autre contamination se fait par l’écosystème avec un transfert dans l’alimentation de métaux, de mercure, de PCB, de perturbateurs endocriniens comme tels que perfluorés ou polybromés… Autant de substances que l’on trouve dans