Les franchiseurs ont plutôt bien résisté durant la pandémie. Les réseaux ont accéléré le déploiement des solutions numériques et s’engagent maintenant sur les questions de responsabilité sociétale des entreprises (RSE), un facteur de différenciation important pour les candidats à la franchise.
Par Jean-Bernard Gallois
Malgré la contrainte du pass sanitaire, plus de 25 000 visiteurs dont 65 % de nouveaux participants et près de 1 200
visiteurs étrangers plus motivés que jamais à se lancer en franchise étaient présents à Franchise Expo Paris pour rencontrer plus de 500 exposants issus de 90 secteurs d’activité dont un tiers de primo-exposants. Du 26 au 29 septembre dernier, Franchise Expo Paris et sa déclinaison en ligne Franchise Expo Online ont fait le plein, de retour après un an et demi sans salon pour cause de pandémie. Après confinements et réouvertures, activité partielle et commerces non essentiels durant de nombreux mois, les franchiseurs ont accueilli visiteurs et futurs franchisés avec enthousiasme et confiance sur l’avenir de cette forme de commerce, encore sous-estimée par certains responsables politiques. “Au total,
nous avons organisé une centaine de conférences durant les quatre jours du salon pour permettre aux visiteurs de s’informer sur la franchise et la création d’entreprise et de trouver conseil et accompagnement pour se lancer dans ce contexte inédit”, souligne Sylvie Gaudy, directrice du salon. Si la crise sanitaire a fortement impacté tous les secteurs d’activité, le secteur n’a enregistré qu’un un léger recul de son chiffre d’affaires de -5,8 % à quasiment 64 milliards d’euros de chiffre d’affaires au total. Plus étonnant, le nombre de
points de vente est resté stable, autour de 78 000 et les secteurs qui ont le plus résisté sont l’alimentaire et l’équipement de la maison. Une résilience, qui serait une caractéristique du secteur où têtes de réseaux et franchisés partagent un objectif commun et des intérêts mutuels, leur permettant de rebondir, met en avant Véronique Discours-Buhot, la déléguée générale de la Fédération Française de la Franchise (FFF). “Durant le confinement, les franchiseurs ont offert des services complémentaires à leurs réseaux, beaucoup ont réduit ou supprimé les royalties”, indique Yves Sassi, fondateur du Club de la Franchise, qui réunit une centaine de chefs d’entreprises concernés par le monde de la franchise et les nouvelles technologies.
Résistance, puis résilience
“Avant d’attaquer la résilience, nous avons été en résistance et en émoi pendant une année, se rappelle Élodie Coutand, directrice générale d’ixina France. La première réaction par rapport à nos 100 franchisés (sur 172 magasins) a été de
décaler des échéances financières pour des raisons de trésorerie. Une fois le choc passé, les franchisés ont continué à