4% c’est la part de marché que représente, aujourd’hui, le chiffre d’affaires du drive dans la grande distribution. Pas si massif que cela diront certains? Si le drive n’est pas la révolution qui va remettre en cause le monde de la grande distribution et les habitudes de consommation, le tour de force qu’il a réussi à réaliser est déjà considérable. “On l’oublie un peu vite, mais le drive, en 2010, ne représentait que 0,7% des parts de marché de la grande distribution”, explique Frédéric Valette, directeur du département distribution pour le cabinet Kantar Worldpanel, “et avoir pu, en aussi peu de temps, réorienter plusieurs milliards d’euros de consommation dans un secteur aussi bien établi que la grande distribution, c’est déjà quelque chose d’exceptionnel”. Dans un pays où la grande distribution est reine et a su installer des habitudes de consommation fortement ancrées, le drive est sans aucun doute la tendance la plus marquante. Et l’intervalle 2010-2014 aura, sans conteste, été celui de l’explosion du drive. De quelques centaines de points de vente au tournant de la décennie, la barre du millier de drives a été franchie en 2012, pour se situer, aujourd’hui, autour de 2?500 points de vente selon les différentes comptabilisations. Selon un décompte du cabinet Nielsen, le nombre de drives recensés en France au début de l’année 2014 (2?031) a dépassé le nombre d’hypermarchés (2?022).
L’envolée d’une formule qui a visé justeMais si le drive a réussi son expansion, celle-ci ne s’est pas appuyée sur la totalité de la clientèle des grandes enseignes. Au contraire, le profil du client régulier du drive est clairement défini. “Nous avons bien cerné dans nos études