Acheter son rouge à lèvres en même temps que sa boîte de Doliprane risque de devenir une habitude. Avec un budget d’achat moyen de près de 60?€ en 2015, les consommateurs sont de plus en plus nombreux à fréquenter les pharmacies pour leurs produits de beauté. À long terme, ils ont acheté plus dans le circuit qui enregistre 30 points de pénétration, selon Kantar Worldpanel. Cette croissance incite les officines à 
développer leur offre alors que s’intensifie la politique de déremboursement des médicaments menée par le gouvernement. En vingt ans, les marges réalisées par les pharmaciens sur les médicaments ont chuté de 10 points, obligeant les professionnels à réorganiser leur activité. “À l’origine, le médicament représentait 90% des ventes d’une pharmacie. Progressivement, à mesure que les marges baissaient, les pharmaciens ont travaillé le non-médicament pour atteindre une moyenne de 80-20%, soit un quart de leur chiffre d’affaires”, explique Alain Cassam-Chenaï, directeur général des laboratoires Embryolisse. L’enseigne Pharmabest, un groupement de 50 pharmacies implantées dans toute la France, a pris un tournant radical en se positionnant clairement sur les produits d’hygiène beauté non pris
