Ne leur parlez pas d’innovation disruptive. À l’Observatoire des sociétés et consommations émergentes (ObSoCo), les sociologues et chercheurs sont convaincus d’une chose: l’innovation ne fonctionne que lorsqu’elle résout un problème pour le consommateur. À moins qu’il ne s’agisse de pur hédonisme. Les fondements de la réflexion une fois posés, Nathalie Damery, présidente de l’Obsoco et Simon Borel, chargé d’étude à l’Observatoire, s’interrogent sur le regard que porte notre société sur les questions alimentaires. Pour mieux comprendre notre rapport à l’alimentation, ils s’apprêtent d’ailleurs à publier un observatoire de l’éthique alimentaire. “Jusqu’au 20e siècle, la nourriture était mise au service de la force du travail. Il fallait se nourrir pour être productif. Après les années 50, l’exode rural et les grands bouleversements sociaux, le corps est devenu un capital. Un capital beauté, santé, érotique auquel on tient et que l’on préserve. La nourriture vient alors au service de ce capital”, raconte Nathalie Damery. Le travail des
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