Se régaler tout en étant pressé. Ne plus se contenter d’avaler à la va-vite de quoi se sustenter jusqu’au soir. Entre manger vite et mal et vite et bien, les Français ont tranché. Pas question pour eux de négliger le goût pendant leur pause-déjeuner. Aussi courte soit-elle. “Les Français ont envie de qualité dans leur alimentation et ce, quel que soit leur statut, à l’exception d’une frange de la population qui a très peu de moyens”, raconte Bernard Boutboul, directeur général du cabinet Gira Conseil. Fort de ce constat, les bonnes performances du marché du snacking ne surprennent pas. Ses ventes progressent plus vite (+3,3% en valeur pour un chiffre d’affaires de 2,7?milliards d’euros) que le total alimentaire (+1,8% en valeur) – (Source IRI CAM P11 2013). La tendance à la hausse est la même en volume avec +2,9%. “Aujourd’hui, la restauration rapide française est l’une des plus haut de gamme au monde, ajoute Bernard Boutboul. Même les Américains viennent chercher des idées chez nous”. Une affirmation surprenante si l’on observe les comportements alimentaires outre-Atlantique. Et pourtant, l’évolution de l’offre dans l’Hexagone au cours des dix dernières années ne cesse de confirmer cette analyse. En effet, on compte aujourd’hui 38 produits appartenant à la catégorie snacking et plus elle s’élargit, plus les Français les consomment. “La diversification des produits marche. La grande distribution a multiplié par trois les linéaires et elle a un rôle important à jouer à l’heure du déjeuner”, poursuit le directeur général du cabinet Gira Conseil. Le nombre d’innovations a encore augmenté en 2013 en épicerie ambiante et en traiteur, avec comme objectifs: la modernité, la liberté, la nutrition et la variété. “Autre tendance 2013, qui tend à perdurer, le snacking “globe-trotter”, avec une internationalisation des références et, par découlement, une originalité dans les saveurs proposées, explique Emilie Genévrier, responsable marketing Triomphe. En traiteur, les pasta box, sandwich et pizza restent le trio de tête. Par contre, tous ces produits standards ont connu au cours de ces derniers mois une montée en gamme. Le but étant de combattre cette image de “malbouffe” en proposant des versions premium, plus équilibrées, ou plus traditionnelles dans les recettes, voire bio, pour tenter de toucher la cible réfractaire à la consommation nomade et lui prouver que le qualitatif existe aussi en snacking”.
Snacking froid: le plus plébiscitéParmi l’offre existante, les produits froids (sandwichs, salades et chips) enregistrent la plus forte hausse avec +8% en valeur et +4,3% en volume (Source IRI CAM P11 2013). La croissance est particulièrement portée par les salades repas (+37% en valeur avec un