Éric Héyer, de l’OFCE, était convié, le 10?février dernier, par les organisations professionnelles et syndicales signataires d’une position commune sur le travail du dimanche. Objectif: débattre sur ses conséquences sur l’économie et l’emploi. Car, de toute, part, on entend qu’il y aurait un lien. Mieux, que ce lien serait nécessaire et vital pour l’économie française et ses entreprises. Avant de tordre le cou aux idées reçues, Éric Héyer a tenu à rappeler qu’une mesure économique dépend du contexte dans laquelle on la prend. En l’occurrence, la zone qui, aujourd’hui, s’en sort le mieux, ce sont les États-Unis qui sont revenus, à la fin de l’année 2013, au niveau qui prévalait, en termes de production et de richesse par habitant, avant la crise. Et en zone euro? Globalement, elle n’a pas retrouvé ses niveaux de production. Un seul pays semble sortir la tête de l’eau: l’Allemagne, qui produit davantage qu’avant 2008. À l’inverse, l’Espagne et l’Italie, restent largement en deçà. Quant à la France, “elle n’est ni le pire des élèves de la classe européenne, ni le meilleur. Elle se situe au niveau intermédiaire entre les pays du Nord et du Sud”, explique-t-il. Donc globalement, on peut observer, aujourd’hui, une insuffisance de la demande couplée avec des problèmes d’offres. Que constate-t-on? Une situation catastrophique de la situation des entreprises avec des taux de marge qui se sont effondrés. “Et dans le même temps, ces entreprises nous disent qu’elles ont des marges de production non utilisées. À la question:
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