Les groupements d’indépendants alimentaires ne cessent de gagner des parts de marché. Parmi leurs atouts majeurs, l’enracinement dans le local, plébiscité par les consommateurs durant cette pandémie. Visite de l’hypermarché U des Arcs, dans le Var, qui s’est rénové du carrelage au plafond.
Par Jean-Bernard Gallois
Un mois historique. fin septembre 2021, les indépendants ont franchi une barre plus que symbolique en réalisant plus de la moitié des ventes de la grande distribution. Selon les chiffres Kantar, Leclerc affiche, en effet, 22,5 % de parts de marché, en progression de +0,5 %, Les Mousquetaires détiennent 16,1 %, en hausse de +0,4 % et Système U a 11,5 % de PDM, également en croissance, de +0,3 %. L’essor des indépendants dans l’alimentaire est constant : depuis 2007, ils ont gagné plus de 10 points de parts de marché. Et la dynamique s’étend au non-alimentaire où le commerce coopératif a fait mieux l’an dernier que la majorité des secteurs où il est présent, que ce soit dans l’optique, le jouet, la parfumerie ou encore la maison. “Pour les magasins qui ont subi des périodes de fermeture, les liens ont été activés avec les consommateurs et l’activité à la fin du confinement a été plus importante qu’auparavant et les clients sont revenus en masse”, expose Alexandra Bouthelier, secrétaire générale de la Fédération du commerce coopératif et associé (FCA). Le modèle du tiers-temps figure parmi les sept principes qui fédèrent le commerce associé, ce qui permet d’avoir des structures centrales plus légères et indique une implication.
Notion de proximité
Dans l’alimentaire, qui pèse les deux-tiers de l’activité de la FCA, les explications de l’essor sont légion. Entre autres, “la localisation des indépendants, historiquement présents dans les villes de taille moyenne et bien répartis sur l’ensemble des territoires ainsi que la taille des magasins, moins dans le format hypermarché que les intégrés, a sans doute contribué à leur succès”, poursuit Jean-Pierre Dry, président de la FCA. La pandémie a sans aucun doute renforcé l’attachement des clients pour leur magasin. “À l’heure de la covid-19, nous voyons de plus en plus que la notion de proximité est importante pour le consommateur, indique Yannick Franc, associé responsable retail chez Deloitte Conseil. Les environnements concurrentiels sont différents et les associés, qui sont des chefs d’entreprises agiles, ont une très grande capacité à s’adapter aux besoins et à la voix des consommateurs”. Autre argument avancé, “ils ont cette capacité à transformer les clients qui