La proxi a de plus en plus le vent en poupe. Qu’il s’agisse des petits supermarchés, des supérettes ou de nouveaux concepts, les magasins de proximité sont au coeur des stratégies des distributeurs. Et pour cause. Face à l’essoufflement des grands 
formats, en particulier celui de l’hypermarché dont les contours tentent, sans grand succès, d’être sans cesse redéfinis, les magasins de proximité représentent un relais de croissance inestimable. Une tendance qui devrait encore se renforcer. Selon les prévisions de Xerfi, le chiffre d’affaires des magasins de proximité augmentera de 1% en 2013 alors que, dans le même temps, les hypermarchés accuseront un repli de leur activité. “Les magasins de proximité proposent, en effet, une réponse adaptée aux évolutions sociodémographiques et sociétales et bénéficient des efforts des distributeurs pour adapter et rénover leurs concepts”, explique-t-on chez Xerfi. Certes. Reste que 1% est une performance relativement faible en comparaison des résultats antérieurs : +2,2% en 2011 et +1,4% en 2012. Sans doute en raison de l’arrivée de nouveaux entrants.Attention aussi. Dans son étude sur “Les formats de proximité de la grande distribution alimentaire à l’horizon 2013”, l’analyste tire la sonnette d’alarme : “La bonne tenue de l’activité n’empêchera pas une dégradation des performances financières”. Certes, les magasins de proximité resteront plus dynamiques que les hypermarchés et les supermarchés traditionnels, mais leurs marges seront mises à mal en 2013. L’expertise de Xerfi sur un échantillon représentatif d’opérateurs met, ainsi, en lumière, des difficultés pour les magasins de proximité à maîtriser l’inflation des loyers et des frais de personnel : “Le taux d’EBE des professionnels aura, ainsi, perdu près d’un point entre 2010 et 2013 pour s’établir à 3% de chiffre d’affaires.” Avec, au final, un taux de
