On ne peut pas dire que ce soit le sujet de prédilection des candidats à la présidentielle. Comme en témoignent, d’ailleurs, nos voisins européens, quelque peu éberlués par la campagne française que The Economist qualifie même de frivole, tant les sujets de crises économique et européenne sont tenus à l’écart des débats. Nicolas Sarkozy avait tenté une incursion en début de campagne puis, au regard des sondages en baisse, s’était retranché sur ses sujets de prédilection: l’insécurité et l’immigration. Pourtant, le constat est clair. Après la Grèce, l’Italie, l’Irlande et le Portugal, c’est maintenant au tour de l’Espagne et des Pays-Bas d’être fragilisés. À tel point que ces deux derniers pays ont annoncé le 2?mars, à Bruxelles, lors de la signature du Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance de l’Union économique et monétaire (TSCG), plus communément appelé Pacte Budgétaire ou Traité Merkel-Sarkozy, qu’ils ne pourraient pas respecter les objectifs fixés par un autre Traité, le Pacte de Stabilité et de Croissance (PSC), selon lequel les États doivent maintenir leur déficit et leur dette publique en dessous de seuils respectivement fixés à 3% et à 60% du PIB. Des textes européens qui ont l’ambition de stopper la crise financière et économique de l’Europe en demandant aux États de procéder à des coupes budgétaires drastiques. Des politiques d’austérité dont certains observateurs commencent à douter, y compris dans le camp d’Angela Merkel, tant il paraît difficile, en regard de la situation en Grèce, de relancer la machine économique quand pouvoir d’achat rime avec misère. Reste que, pour l’heure, cette logique d’austérité pour stopper court à la crise et sauvegarder la zone euro va être encore renforcée par des textes européens en préparation. Des textes qui durciront la discipline budgétaire, les conditions d’accès à l’assistance financière européenne et la surveillance des États.
TSCG ou Pacte budgétaire
Objectif: renforcer la discipline budgétaire et la coordination des politiques économiques.
Le TSCG, présenté