Après le lait, les couches… Dur, dur d’être bébé?! En décembre dernier, une supposée intoxication à la salmonelle avait touchée plusieurs marques de lait infantile, créant l’émoi chez les parents. En septembre, 60millions de consommateurs publie un nouvel essai de couches, un an après avoir découvert qu’une majorité de ces produits présentait des résidus à risques toxiques, notamment des traces de dioxines et de glyphosate. Le constat? Si les résultats de cette édition 2018 sont encourageants avec un nombre de couches ne contenant aucune trace plus important qu’en 2017, les analyses ont mis en évidence la présence d’un résidu du glyphosate dans quatre références dont Mots d’enfant, la marque des supermarchés E. Leclerc et Love & Green. Autre point noir: le manque d’information sur la composition de ces produits. “Nous avons constaté que les fabricants ne font toujours pas figurer, sur chaque emballage, le nom des matières premières qui entrent dans la composition de leurs couches”, déplorent les auteurs de l’enquête. Signe que si le marché du bio affiche des courbes de croissance à 2 chiffres, à +17% en 2017, le chemin vers une vie en vert est long et la maturité des distributeurs, pas encore atteinte. La vague bio aurait-elle déferlé trop vite? Une chose est sûre, les attentes des Français en matière de manger sain vont croissantes. En 2017, selon l’Agence Bio, plus de 9 consommateurs sur 10 (92%) déclaraient avoir consommé des produits biologiques. Près de 73% achètent bio au moins une fois par mois et 16% tous les jours. Depuis 2015, la fréquence de consommation des produits biologiques augmente régulièrement et de façon significative.
Un marché qui s’installe En réponse à cette demande, les distributeurs avancent à marche forcée. “La surface de vente de magasins spécialisés a progressé de +72% depuis 2010 et 5,10 points de vente bio ont ouvert chaque semaine en 2017”, indique Valérie Lemant, responsable du salon Natexpo. Ce rendez-vous des professionnels du bio qui se tenait jusqu’alors tous les deux ans, lance sa première édition annuelle en 2018, à Lyon. “Nous voulions accompagner la croissance exceptionnelle de ce marché en annualisant l’événement et augmenter, ainsi, les occasions de rencontre et de dialogue entre les différents acteurs du secteur”, explique la responsable. Et pour cause: depuis deux ans, les magasins bio poussent comme des champignons. L’enseigne Biocoop, rien qu’à elle seule, prévoit d’ouvrir 70 nouveaux points de vente en 2018. La Vie Claire en annonce 10. Quant à Naturalia, la chaîne vient de lancer un nouveau concept basé sur l’herboristerie, baptisé Origines. Mais attention aux chiffres en trompe-l’œil. “On a l’impression que les produits bio sont partout. Or, les 8,35?milliards d’euros calculés pour le marché en 2017 ne représentent que 4,5% de l’alimentation française?!”, prévient Florent Guhl, directeur de l’Agence Bio. Plus qu’une envolée du bio, il évoque une installation progressive de la grande distribution sur le marché. “Il y a encore quelques