Après le multicanal, l’omnicanal et le “phygital”, voici venu le temps du “commerce unifié”. Au-delà des expressions d’un été ou d’une année, une réalité s’impose: l’interconnexion des points de vente physiques et du commerce en ligne va devenir la norme. C’est le message propagé dans les allées du plus grand show mondial de la distribution où quelque 800 exposants ont accueilli près de 50?000 personnes dans l’immense hall du Javits Center. Sur les estrades, les responsables d’enseignes – américains pour la majorité – ont entonné l’air de la reconquête face aux pure players. Jeremy King, le vice-président exécutif et directeur des technologies de Walmart a sonné la première charge. “Les clients ne voient plus la différence entre Walmart.com et un magasin. Il n’est pas acceptable d’offrir simplement une expérience numérique en ligne à la maison. Ils veulent aussi une expérience de magasin numérique”. Grand investisseur, le numéro?1 mondial du commerce a dépensé plus de 11?milliards de dollars dans le numérique l’an dernier et a prévu d’engager 2?000 experts cette année. “Il y a un vrai dynamisme sur le e-commerce des retailers traditionnels dont le chiffre d’affaires en ligne a dépassé 25% de croissance en 2018 et a surperformé la croissance moyenne de dix points, relève Frank Rosenthal, expert en marketing du commerce. Le soulagement était perceptible du côté des enseignes US.”
Seuls les meilleurs restent Commentaire d’un participant: “L’effet Amazon n’a pas tué le commerce de détail mais le détail médiocre. Il a incité chacun à élever son jeu au bénéfice du client.” Autrement dit, “le futur du retail, ce n’est pas le nouveau concept qui va émerger mais celui qui va rester, explique Laëtitia Faure, fondatrice de Urban Sublime, cabinet de tendances en retail. Comme il y a trop de magasins aux États-Unis et dans le monde, seuls les