Les musées, qu’ils soient publics ou privés, font de plus en plus appel aux entreprises pour leur financement. Tous disposent, aujourd’hui, de cellules dédiées à la recherche de mécènes. Si l’argument massue qu’ils mettent en avant pour les séduire est la défiscalisation, en place depuis 2003 pour favoriser la création artistique, à en croire les enseignes concernées, cela ne suffit pas. “Lorsqu’ils prospectent, les musées mettent toujours en avant la défiscalisation, indique Franck Mathais, directeur du mécénat de la Grande Récré. Mais, au final, pour nous, que nous dépensions cet argent dans les impôts ou dans l’art, c’est une dépense de toute façon?!” La Grande Récré est mécène de la Galerie des Jouets au Musée des arts décoratifs de Paris, ainsi que des expositions que ce musée réalise deux fois par an, comme celle de Playmobil en 2009, ou des “jouets Star Wars” actuellement. “Quand, lors de sa réouverture en 2006, le Musée des arts décoratifs a fait appel à nous pour que nous devenions mécène, nous avons tout de suite accepté. C’est, en effet, un musée parisien, et nous souhaitions nous faire connaître du public en région parisienne, où sont situés nos magasins”, poursuit Franck Mathais. Les enseignes financent naturellement des activités culturelles et artistiques proches de leur cœur de métier, si possible dans leur région. Le choix d’Orange d’être partenaire de la manifestation Marseille-Provence 2013 a été motivé par cet aspect géographique, comme l’explique Armelle Pasco, directrice des partenariats culturels et institutionnels de l’opérateur: “Si nous avons voulu prendre part à ce vaste projet, c’est parce que la région de Marseille représente pour nous un bassin d’emplois important”. La ville de Marseille, qui sera Capitale européenne de la Culture en
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