Observatoire des tendances et des marchés, le Salon International de l’Agroalimentaire (Sial) et ses 6?000 exposants sont le théâtre de l’innovation marketing et la scène des produits censés révolutionner la consommation de demain. Y arrivent-ils vraiment? Pas si sûr, à en croire le taux d’échec des innovations: 80% des produits n’arrivent pas sur le marché et les 20% qui y parviennent, sont souvent morts au bout d’un an. Pour le sociologue Dominique Desjeux, les innovations marketing, dans la grande consommation alimentaire, ne sont pas vraiment innovantes: “elles sont orchestrées par le marketing et le marketing n’innove pas: il communique. Il pense souvent qu’il suffit de changer le packaging, les codes couleurs ou de créer un imaginaire positif autour d’une marque pour faire une innovation. Or non: c’est juste de la manipulation publicitaire”. Qu’est-ce, alors, qu’une vraie innovation? Une idée qui trouve son marché et ses consommateurs.
Course à l’innovationPseudo innovations ou pas, l’essentiel, pour les marques, c’est de se différencier, sur un segment donné. “Aujourd’hui, les entreprises qui n’innovent pas n’existent plus et 50% du chiffre d’affaires de celles qui sont encore sur le marché s’est fait en moins de cinq ans”, estime Xavier Terlet, président de XTC World Innovation. Innover est donc un besoin