On l’appelle le mal du XXIe?siècle. L’allergie alimentaire, qui a progressé à mesure que l’industrie agroalimentaire s’est développée, affecte aujourd’hui 3% des adultes et pas moins de 8% des enfants. “Il n’y a plus une seule classe de primaire qui ne présente pas au moins un cas d’enfant allergique”, alerte Denise-Anne Moneret-Vautrin, immunologue et allergologue à l’hôpital de Nancy. L’introduction sur le marché, de nouveaux ingrédients, depuis quelques décennies, a élargi le champ des allergènes – le sésame représente aujourd’hui 4,4% des allergies alimentaires des adultes contre 0,7%, il y a vingt ans – et la complexité croissante des ingrédients industriels favorise les allergies croisées (ex: latex, arachides, fruits à coque). Des risques bien réels mais pas suffisamment appréhendés par les industriels, selon l’allergologue: “s’il y a eu des progrès sensibles ces dix dernières années, notamment grâce à l’étiquetage obligatoire des 14 allergènes les plus fréquents et à risque sur les plats industriels, le problème est encore loin d’être réglé”. Trop d’industriels, pour des questions de coûts et par facilité, se contentent encore d’un étiquetage de précaution
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