Il est 8?heures du matin. L’alarme du smartphone sonne. Deux emails non lus. Après un rapide coup d’œil, Marc doit répondre à une demande professionnelle urgente de son collaborateur pour la présentation de la dernière innovation produit de son entreprise. Depuis son domicile, il se connecte à sa boîte mail professionnelle pour transférer les informations demandées. Dans le bus, qui le conduit au bureau, il en profite pour peaufiner son document PowerPoint après avoir téléchargé l’application Urbans Facility qui lui permet d’accéder, en un clic, à ses documents. Arrivé au bureau, il envoie la nouvelle version du document depuis son mobile sur son ordinateur. Deux heures après, il tweete le lancement du prototype et joint des photos au compte Instagram de la société. Ce scénario 3.0 se multiplie à l’échelle internationale. Désormais tout converge. Économie, technologie et sociologie drainent le phénomène du BYOD dans les entreprises. Pour preuve: à l’échelle mondiale, 74% des entreprises ont déjà mis en place une politique de BYOD ou comptent le faire prochainement (Tech Pro Research). En 2020, 85% des sociétés auront un programme BYOD (Gartner Inc.). Ce sont les PME qui sont les plus adeptes de ces nouveaux usages: plus de 7 entreprises sur 10, comptant entre 50 et 250 salariés, pratiquent le BYOD. Cette orientation suit l’évolution des équipements en produits high-tech. 318millions de phablettes (smartphone à grand écran) seront vendues en 2015 indique l’institut IDC (International Data Corporation). Tandis que les ventes des objets connectés devraient plus que tripler entre2014 et2016 pour atteindre 290millions d’euros, prédit le cabinet Xerfi. Le segment des montres connectées tirera particulièrement la croissance du marché, atteignant 270millions d’euros en 2016, contre 27millions d’euros en 2014. Derrière ces chiffres, se dessine une tendance de fond qui bouscule les usages des nouvelles technologies dans l’entreprise. Avec une problématique: la sécurité.
RéticencesSelon une étude réalisée par le cabinet Redshift Research, pour HP, auprès de 1?130 décideurs informatiques dans huit pays européens, le BYOD ne fait pas l’unanimité. Si 43% ont la conviction que les terminaux personnels sont correctement protégés