Peut-on imaginer le secteur de la distribution sans guerre des prix?Le prix est, bien évidemment, un incontournable du retail. Et l’expérience des dernières années nous montre qu’aucun distributeur ne peut s’en abstraire. Cela dit, lorsque l’on parle de guerre des prix, on désigne plutôt une guerre de communication sur les prix des produits de grande consommation. Il y a un effet de loupe extraordinaire sur les produits qui sont comparables, c’est-à-dire ceux des marques nationales. D’ailleurs, les analystes financiers n’expriment leur avis que sur les indices calculés, ceux-ci se rapportant sur une part de l’assortiment qui représente, probablement, moins de 30% des références et moins de 40% du chiffre d’affaires. Il s’agit donc bien d’une guerre de communication ciblée plutôt que d’une guerre des prix totale.
Quelles sont les tensions engendrées par ce contexte?Cela augmente les tensions autour de l’offre avec une forte pression sur les cahiers des charges des produits, sur les producteurs de matière première et sur le cycle de négociations commerciales. Ces tensions agissent sur l’ensemble de l’écosystème. D’autre part, il semble que l’on soit arrivé au bout d’un cycle d’optimisation des prix. Le retail a massivement investi en technologie