Les multinationales des biens de grande consommation (Nestlé, Danone, Pernod Ricard, L’Oréal, Procter & Gamble) et les enseignes des distributions (Carrefour, FNAC…) parient sur l’Afrique subsaharienne pour capter de la croissance future. Quels sont les drivers qui expliquent cet intérêt pour l’Afrique subsaharienne? Les données macroéconomiques, d’abord, sont prometteuses. Forte de 47 pays et d’environ 900millions d’habitants en 2013, l’Afrique subsaharienne malgré des disparités de revenus encore élevées, voit l’émergence d’une classe moyenne avec 120millions d’habitants (13% de la population) qui gagnent plus de 4?$ par jour et 120millions d’habitants (13% de la population) qui gagnent entre 2 et 4?$ par jour. Hors états bénéficiant de rentes liées aux matières premières (Gabon, Guinée Équatoriale), l’Afrique du Sud est le pays le plus développé avec un PNB par habitant équivalent à la Chine(1), alors que le Nigeria, le pays le plus peuplé, a un PNB par habitant équivalent à l’Inde(1). La croissance démographique est la plus forte du monde: la Banque Mondiale estime que la population de l’Afrique subsaharienne atteindra 1,4?milliard d’habitants en 2030 tirée en partie par le Nigeria qui passera de 170 à 260millions d’habitants d’ici à 2030 et plus de 400millions d’habitants en 2050.
Un sous-continent encore disparate L’Afrique subsaharienne est loin d’être un ensemble homogène, la meilleure façon d’appréhender ce nouveau marché c’est de le structurer en trois pôles régionaux d’attractivité:
L’Afrique de l’Ouest