Points de Vente : Vous êtes un spécialiste du secteur de la mode. Qu’est-ce qui le caractérise ?Sébastien de Dorlodot : Globalement, il traverse un phénomène d’accélération incroyable, dit “fast fashion”, collections “capsules” (conçues par un designer en édition limitée), coups marketing comme Tesco qui a développé en quelques semaines une copie de la robe que portait Kate Middelton pour ses fiançailles (vendue à 30 livres quand l’originale, de marque Reiss, en coûtait 175). H & M, quant à lui, lance environ 12 collections par an. On est dans une accélération du “time to market”, c’est-à-dire entre le moment où l’on décide de fabriquer un produit, et celui où il est effectivement disponible en magasin. Les références se multiplient, mais comme l’espace disponible en point de vente reste identique, le cycle de vie de chacune se raccourcit, et le nombre d’unités se restreint. Entre l’implantation d’un produit en magasin et sa sortie de l’assortiment, il s’écoule généralement quatre semaines. Ces groupes – qui préparent leurs collections avec 8 à 15 mois d’avance et vivent au rythme des tendances – ont su mettre en place des outils et des processus précurseurs pour planifier leurs flux et leurs performances.
Qu’entendez-vous par planification marchandise ?Il s’agit de planifier les productions et les flux très en amont, en mettant en place un suivi sur l’ensemble de la chaîne de valeur. Cette démarche transversale met en musique toute l’entreprise. Concrètement, on commence par