L’annonce a fait le buzz. Lidl va “abandonner le discount”, a déclaré, lors de la convention annuelle du groupe, Friedrich Fuchs le président de Lidl France. Simple “vrai-faux scoop”, comme l’écrit Michel-Edouard Leclerc rappellant, sur son blog, que l’enseigne ne fait que poursuivre la stratégie d’ouverture aux produits de grandes marques qu’elle a initiée en 2008, ou signe avant coureur d’un modèle qui s’essouffle? La question n’est pas anodine puisqu’après avoir atteint des sommets, en 2009, les performances du hard discount ne cessent de se flancher. “Le hard discount a perdu 0,8 point en France, au mois d’octobre, par rapport à 2011 et affiche 12,9% de parts de marché en 2012, contre 14,2% il y a cinq ans”, note Frédéric Valette, directeur retail insight chez KantarWorldPanel, sans, pour autant, tomber dans le catastrophisme: “le circuit connaît certes une érosion mais pas de reflux de ses parts de marché”. Or, les marges de manœuvre, pour les discounters, demeurent faibles aujourd’hui, pour relancer la machine.
Roue de la distributionEn cause, une saturation du marché – il existe déjà 5?000 points de vente discount en France –, dont 1?600 rien que pour Lidl qui représente à lui seul 50% de taux de pénétration, tout juste derrière