Comment le secteur de la viande, en GMS, se remet-il de la crise du horsegate, depuis janvier dernier?Stéphanie Bérard-Gest: L’affaire de la viande de cheval a frappé, de manière transversale, tout l’univers des produits de grande consommation. Et s’il est vrai que le consommateur a très vite retrouvé ses habitudes d’achats, les deux semaines qui ont suivi la médiatisation du scandale ont tout de même vu la consommation de viande diminuer. Cependant, les conséquences n’ont pas été les mêmes selon les différents marchés. Les viandes surgelées ont souffert sur une période relativement courte – la première quinzaine de février – tout particulièrement les plats cuisinés à base de viande qui accusent un recul de 15% des ventes en volumes en cumul courant depuis le début de l’année. À l’inverse, les viandes brutes n’ont, elles, pas été impactées. Au final, le rayon boucherie n’affiche qu’un retrait de 1% en cumul courant, davantage liée à la forte baisse de la pression promotionnelle sur le marché et au contexte économique morose, depuis le début de l’année, qu’aux effets du horsegate.
Charal résiste-t-il à la crise?Frédérique Fillon: Sur toutes nos familles de viandes hachées sous vide – notre cœur de marché – et sur nos Piécés Hebdopack®, la marque demeure globalement stable et tient ses parts de marché qui restent supérieures à 80% en volume. En revanche, pour les pièces de viande à griller, la conjoncture s’avère plus compliquée. Inflationniste, le segment doit aujourd’hui faire face à des consommateurs qui arbitrent de plus