Un métier d’hommes, la distribution? Pour la 9e année consécutive, les Trophées des femmes de l’année de la distribution vient contredire ce cliché en récompensant sept femmes, cinq parcours remarqués et remarquables au sein d’un secteur encore majoritairement dirigé par des hommes. “L’objectif de cet événement n’est plus tant d’imposer la mixité que de recruter encore plus de femmes aux profils exceptionnels et aux parcours exemplaires”, affirme Élisabeth Herzog, directrice nationale des ventes chez Publications Grand Public (groupe Reworld Media). En bientôt dix ans, le concours s’est adapté aux mutations du secteur. Cette année, un nouveau prix a été créé pour récompenser les femmes créatives. “Jusqu’à présent nous distinguions des femmes qui évoluaient dans un environnement très managérial mais moins axé sur l’innovation. Or, le marché de la distribution évolue et les centrales désiraient mettre en lumière les femmes qui apportent quelque chose de vraiment innovant dans la distribution”, explique Pierre-Louis Marek, directeur général de PGP. Le trophée de la meilleure Femme Entrepreneur a également fait son entrée dans le palmarès 2015, saluant l’audace et l’expertise de celles qui ont su prendre des risques pour réinventer et développer le métier, tout en sortant des sentiers battus.
Les groupes engagésPour que chaque groupe de distribution soit en mesure de faire émerger leurs talents féminins, les départements des ressources humaines et de communication ont œuvré tout au long de l’année, à relayer l’information en interne et motiver les équipes à participer au concours. “110 dossiers, tous de très bonne qualité, ont été présélectionnés dans le cadre de cette nouvelle édition”, souligne Pierre-Louis Marek, concédant, cependant, que les enseignes indépendantes, faute d’une communication centralisée, restent sous-représentées par rapport aux intégrées. “Notre rôle est d’aider le premier employeur privé de France à mieux recruter des profils de femmes élevés et à briser le plafond de verre en mettant en avant le fait que l’on peut avoir des carrières exceptionnelles en grande distribution”, indique Élisabeth Herzog. Reste que dans les rangs des écoles de commerce, les candidates à un parcours dans le secteur se font trop rares. Beaucoup y préfèrent le luxe, la communication ou le marketing. ”La grande distribution souffre encore de sa mauvaise image”, concède Marine Hamon, responsable du commerce non alimentaire de l’hypermarché Auchan La Défense (92). Mais les choses tendent à changer. “L’appétence pour le secteur est de plus en plus forte. Non seulement, les femmes brisent le plafond de verre mais elles sont