Carrefour jette l’éponge, Pernod Ricard serre les dents. La Grèce pourrait entraîner dans sa chute nombre d’entreprises françaises qui s’y sont implantées. Présent depuis 1991, Carrefour va céder au groupe grec Marinopoulos la totalité de ses parts, dans leur filiale commune, pour un montant de 220 M€. Le distributeur français enregistre, de fait, des pertes s’élevant à 90 M€ sur le sol hellénique. Quant à Pernod-Ricard, son activité a reculé de 25% en 2011. En cause: l’effondrement de la consommation des ménages, à -7,9% en 2011, sous l’effet de la baisse des revenus réels, de la hausse des impôts et du chômage. Et ce, pour la cinquième année consécutive. En ligne de mire, la distribution: premier secteur impacté par la récession, “ce qui est souvent normal, dans ce genre de situation, note Yves Zlotowski, économiste en chef chez Coface. Lorsqu’il y a une récession forte et, par conséquent, une contraction de la consommation, la distribution est, en général, l’un des premiers secteurs à en souffrir”. Et l’avenir s’annonce incertain. Les élections législatives du 19?juin dernier, en portant au pouvoir le parti conservateur et pro-euro plutôt que la gauche radicale, qui rejetait en bloc le Mémorandum – plan d’austérité exigé par la Troïka (Commission européenne, Banque Centrale Européenne et Fonds Monétaire International) – ont permis à la Grèce d’éviter de justesse le clash avec Berlin. Mais elles n’excluent pas encore une sortie de la Grèce de la zone euro. Au lendemain des élections, l’agence de notation Standard & Poor’s estimait
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