Pourquoi consacrer un livre aux mascottes de la publicité? Sébastien Rost. Né en 1977, je suis un enfant de la génération Goldorak. J’ai assisté à la mort de Grosquik, à la fin de la Roche aux Fées, à la grandeur et décadence de Prosper le roi du pain d’épices. Ces personnages ont marqué ma génération. Pour ma part, j’ai été plus triste du départ de Grosquik que lorsque l’on m’a annoncé que le Père Noël n’existait pas! Les mascottes font partie du folklore: ce sont des contes créés par la publicité qui s’inscrivent dans notre culture. Mon livre évoque cette mythologie moderne où les entrepreneurs sont à moitié des marchands, à moitié des poètes. Les personnages de marques sont la manifestation extérieure de cette poésie relayée par les dessinateurs, les scénaristes et les réalisateurs des spots télé. Ils sont l’incarnation de la marque dans tout ce qu’elle a de positif.
Quels sont les ressorts du succès des mascottes?Il existe plusieurs cas de figure: celui où les gens aiment la mascotte et celui où les produits se vendent. Une mascotte efficace en 2016 n’est pas la même qu’il y a des années. Avant, les consommateurs avaient confiance dans l’industrie et les marques. La mascotte venait adoucir une image sérieuse par quelque chose de ludique. Puis, les industriels ont, petit à petit, été associés à