Le 15?mars dernier, une quinzaine d’apiculteurs ont manifesté contre les pesticides devant l’Assemblée nationale… En étiez-vous? Vincent Michaud. Non, mais je soutiens ce combat. L’amendement sur les néonicotinoïdes déposé par Delphine Batho et Gérard Bapt dans le cadre du plan Ecophyto 2 le 10?mars dernier, a été débattu à l’Assemblée. Si le Sénat donne son aval, l’interdiction de ces pesticides devrait avoir lieu dès le 1er?janvier 2018. La mortalité des abeilles est problématique en France. La production historique de miel sur le territoire qui était de l’ordre de 30?000 tonnes par an dans les années 90 est retombée, en 2014, à 10?500 tonnes alors qu’en même temps la production de miel dans le monde a évolué de 60%. L’année 2015 a connu un léger mieux, avec un niveau fixé entre 15?000?et 16?000 tonnes, soit la moitié d’il y a trente ans. Pour combattre ce fléau, nous avons créé la fondation Lune de miel en avril2014, que l’entreprise a doté de 500?000?euros en 5 ans pour soutenir des programmes de recherche destinés à développer l’apiculture en France et à préserver l’écosystème. Il est impératif d’informer les citoyens des conséquences de la mortalité des insectes pollinisateurs sur la santé publique mais également du désastre écologique qui nous attend si l’apiculture disparaît.
Famille Michaud est une entreprise familiale et pourtant le 1er vendeur de miel français dans le monde, quel est son secret?L’entreprise est née en 1920, créée par mon grand-père et rachetée par moi-même dans les années 90. À l’époque, il s’agissait d’une toute petite entreprise qui réalisait 8?M€ de chiffre d’affaires, pour une croissance moyenne annuelle de 12,3%. En 2015, nous avons enregistré 217?M€ de chiffre d’affaires. Nous sommes aujourd’hui