Dans quel contexte le partenariat entre TechShop et Leroy Merlin s’est-il noué en février2015? Cette initiative s’inscrit-elle dans la continuité de l’atelier, créé à Angers, deux ans plus tôt, en partenariat avec la Forge des Possibles? Stéphane Calmès. Le partenariat TechShop est né de trois constats: 15% de la clientèle que nous avons baptisé les “experts passionnés”, est surconsommatrice. Elle demande à adhérer à une communauté de créateurs au sein de laquelle il serait possible d’imaginer de nouveaux produits. Et de participer à un processus de création commun. La réponse des magasins classiques reste faible par rapport à ce besoin, car ce ne sont pas des lieux propices au travail collaboratif mêlant salariés et clients. En parallèle, Leroy Merlin fait évoluer sa politique d’innovation. Avec une stratégie de marque propre et une réflexion sur le design du produit du futur. Les FabLabs ou les ateliers TechShop aux États-Unis, sont des incubateurs à idées où se rendent naturellement des startupers ou des particuliers créatifs pour développer leurs projets. En ouvrant son propre TechShop, Leroy Merlin devient le point de convergence de l’innovation, tout en étant accompagné par des passionnés qui gravitent autour de l’univers de la maison. Cependant, l’atelier reste ouvert à tous, y compris aux individus qui partagent d’autres centres d’intérêt que l’habitat. Enfin, pour développer ce projet, 
ma clé d’entrée reste celle de la pédagogie. L’objectif est de conduire le changement de l’entreprise collaborative sur le principe du “learning by doing”: j’apprends en faisant et j’apprends par des pairs en interne. C’est ce qui nous a effectivement poussés à tenter une première expérience à Angers. À la différence que ce FabLab occupe un petit espace, en magasin, avec l’installation des machines emblématiques de la révolution numérique: imprimante 3D, découpe laser, perceuse numérique, etc. En même temps, nous avons construit le même type d’espace au sein de notre siège international à Ronchin, dans le nord,
