Fruitrouge a été lancé en 2006, à l’époque où les sites de ventes privées prenaient leur essor. Comment vous êtes-vous fait votre place, sur ce marché très bataillé? Bertrand Thoral. Après des débuts prometteurs, la société qui était une filiale de l’agence Baobaz, dirigée par Dimitri Dewavrin, l’actuel président de Fruitrouge, a commencé a stagné en 2009. Une année noire pour les acteurs du web. Les stocks diminuaient, les croissances ralentissaient: il fallait se réinventer. Le rachat de Chic Dressing, en 2010, a été un tournant significatif dans notre stratégie. Nous avons commencé à développer une activité de vente à l’international. La partie boutique de Fruitrouge a été lancée à l’hiver 2013, nous faisant basculer d’un modèle de destockeur classique à un mode de distribution alternatif, dont l’activité se partage entre les ventes privées, à 85%, et les produits en full price, sur des collections en cours, à 15%. C’est ce qui nous a donné une nouvelle impulsion.
Plutôt que d’investir massivement à l’international, vous avez préféré vous associer avec des partenaires locaux de ventes privées. Pourquoi ce choix?Dimitri Dewavrin. Dès lors que vous avez éprouvé votre modèle sur le marché local, mieux vaut distribuer vos produits de façon indirecte et faire du BtoB. On voit bien, en travaillant avec les acteurs de la vente privée dans chaque pays, qu’à chaque fois, le numéro un du secteur est toujours un acteur local. Si le web est