Dans la dernière étude publiée par Deloitte, les Français interrogés déclaraient consacrer 47% de leur budget de Noël à leurs enfants, soit 3% de plus que l’an dernier. Le marché du jouet ne connaît-il pas la crise?C’est un marché plutôt résilient parce qu’il s’adresse à des enfants. Quoique l’on fasse, les enfants seront toujours choyés et Noël aura toujours lieu le 25?décembre?! Mais si l’activité est stable, elle reste très concentrée puisqu’une grosse partie de l’année, aussi bien en termes de chiffre d’affaires que de résultats, se joue en quelques semaines, avec Noël comme point d’orgue. Être capable, à cette période-là, de gérer les flux tout autant que les reflux lorsque l’activité est mauvaise, fait toute la complexité de notre métier. Car les ventes de jouets restent très dépendantes de l’actualité. En France, le tassement du phénomène Beyblade qui avait largement contribué à la progression des ventes de 3,7% en 2010 et de 6,1% en 2011, a fait reculer de 1,8% un marché déjà impacté par la mauvaise conjoncture en 2012.
En septembre dernier, Toy’R’Us a ouvert un 48e magasin français, à Paris. Quelles sont les ambitions du groupe, dans l’Hexagone? Nous sommes conscients du potentiel d’ouvertures physiques que représente la France et nous gardons, pour objectif, de terminer la couverture du territoire pour atteindre, d’ici à la fin de cette année, plus de 59 magasins français. Mais la concurrence est rude: nous avons, en face de nous, environ 900 magasins spécialisés dans le jouet, 600 en puériculture et plus de 1?000 hypermarchés. Il ne s’agit donc pas, seulement, de se lancer dans une cou