Vous venez de publier un ouvrage, en collaboration avec Marc Lemarignier, associé chez Layline-Consulting, intitulé “La révolution du merchandising”. En quoi est-ce une révolution? Philippe Lachaize. Notre objectif est de dévoiler nos réflexions sur la transformation en cours dans le monde de la grande distribution avec le merchandising comme clé de présentation de ce qu’il faut faire. Une des thèses originales que nous développons dans ce livre, c’est que nous pensons que la supply chain devrait dépendre du merchandising. Concrètement, ce qu’essayent de réaliser, aujourd’hui, les retailers, c’est d’optimiser la place physique en magasin et la place digitale sur les différents écrans. Voire d’optimiser le lien entre les deux. Et l’on voit bien que les impacts sur tous les flux de marchandises sont considérables. Nous constatons, aussi, que les Anglo-Saxons ont une longueur d’avance. Wallmart, par exemple, désigne un fournisseur comme pilote de sa catégorie. Et c’est lui qui organise tous les flux marchandises pour lui-même comme pour les autres fournisseurs. Autrement dit, toute la logistique jusqu’au linéaire – voire même jusqu’au remplissage linéaire pour certaines catégories – est pilotée par cet unique fournisseur. Dans ce cadre, Walmart déploie une supply chain qui dépend de la manière dont on présente les produits en linéaire, donc du merchandising. De son côté, Tesco livre 3 fois par semaine tous ses magasins londoniens. L’enseigne applique ce que l’on appelle le “touch one”: toute la marchandise livrée doit rentrer dans les linéaires sans passer par la réserve. Ce qui implique de connaître combien de produits il y a en rayon, combien on peut en mettre, quel est le PCB, etc., afin de pouvoir adapter la quantité à approvisionner. Là encore, toute la supply chain dépend du linéaire. Et comme
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