Comme chaque année, depuis 2002, le classement de l’institut Great Place to Work récompense les entreprises françaises où il fait bon travailler. Sur les 158 participantes, en 2013, 49 ont décroché leur place au palmarès, plébiscitées par leurs salariés. Et c’est bien là toute l’originalité de ce classement inventé par le journaliste américain Robert Levering en 1992 : pour chaque candidat, la voix des salariés occupe une place prépondérante dans l’évaluation du bien-être au travail. Sélectionnées en deux temps, les entreprises sont, ainsi, jugées par leurs employés, via un questionnaire comptant pour les deux tiers de la note finale (le Trust index©). Le tiers restant revenant à la direction d’entreprise qui évalue ses propres pratiques managériales (le Culture audit©). Une façon, pour les dirigeants, de prendre la température entre leurs différents collaborateurs et d’apprécier concrètement l’atmosphère de travail qui règne au sein de leurs murs.
Evaluation des salariés“On mesure trois choses à travers les questionnaires adressés aux salariés : la confiance qu’ils placent dans leur encadrement, la fierté qu’ils tirent de leur travail personnel ou celui réalisé en équipe et la convivialité de leur entreprise”, résume Patrick Dumoulin, directeur de l’institut Great Place to Work. A la série de 59 questions posées aux salariés des entreprises volontaires, l’éthique et la transparence de la direction, l’accessibilité de l’encadrement et son ouverture au dialogue et la possibilité de faire évoluer sa carrière tout en restant dans le groupe, sont les critères déterminants du bien-être au travail. Et sur les 6 000 entreprises mondiales qui postulent au palmarès, la France n’a pas à rougir de ses dirigeants. Dans le cru 2013, presque une entreprise sur deux est française, n’en déplaise à ceux qui déplorent le manque d’attractivité de l’hexagone. Microsoft France, PepsiCo France, Mars France et Décathlon font partie du quintet gagnant, dans la catégorie des sociétés de plus de 500 salariés. Un succès qui repose, selon Patrick Dumoulin, sur trois fondamentaux : “Dans chacune de ces entreprises, il y a des dirigeants qui ont une volonté très forte de faire en sorte que les gens soient bien chez eux. Ce sont, de plus, des groupes qui sont dans un perpétuel processus d’amélioration pour s’améliorer et où, il existe, enfin, une très forte culture d’entreprise, à laquelle adhèrent les salariés”. Mars France mise sur des bureaux en open space, où le comité de direction se trouve au milieu des salariés. Chez PepsiCo, le tutoiement