Comment est né le collectif des Gueules Cassées?Nicolas Chabanne. J’ai toujours vécu dans le monde agricole. D’abord, dans le cadre familial – mon grand-père était agriculteur – mais également dans la sphère professionnelle, à travers un groupement de producteurs du Sud-Est et de Bretagne, spécialisés dans l’agro-écologie et la qualité. Ensemble, nous travaillons sur les variétés gustatives et les fruits de saison pour ramener du goût en rayon. Et lorsque vous voyez un abricot cueilli à maturité qui offre des qualités gustatives optimales mais qui est jeté parce qu’il n’est pas assez rond, pas assez gros ou pas de la bonne couleur, cela fait mal au cœur. On s’est dit qu’il fallait essayer de ne plus écarter ces produits uniquement pour des raisons esthétiques mais de les revendre 30% moins cher que l’offre traditionnelle en GMS. En 2012, nous avons mis en ligne notre site web qui s’appelait alors “Et si on arrêtait de jeter les fruits et les légumes?”, devenu aujourd’hui Les Gueules Cassées. L’objectif de ce site était de partager notre réflexion avec les associations de consommateurs – la CLCV –, les producteurs et les enseignes de la grande distribution.
Que représente la proportion de produits alimentaires jamais commercialisés?En ce qui concerne les fruits et les légumes, 30% de la production nationale n’arrive pas du champ à
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