Droit de réponse
Sur fond de débat médiatique autour de l’indexation des prix alimentaires sur les matières premières et de clôture des négociations annuelles entre industriels et distributeurs, Points de Vente donne cette fois la parole à la FCD.Tandis que son nouveau président, Jacques Creyssel, qualifie “d’anti-économique” le principe d’indexation des prix, Nathalie Namade, responsable juridique de la fédération, défend avec conviction une profession souvent diabolisée : la grande distribution. Suppléante au sein de la Commission d’examen des pratiques commerciales (CEPC), la juriste entend tordre le coup aux idées reçues et démonter les accusations portées au secteur : l’irrespect des lois et des marges généreuses.Répondant à Rachel Blumel de l’Ania (Pdv n° 1088), elle fait un retour sur ces négociations mouvementées, qui ont aussi bien ébranlé la filière alimentaire que les pouvoirs publics.
Points de Vente : “Durant ces négociations annuelles, les industriels ont eu des mots assez durs à votre endroit. Ils vous ont reproché de faire blocage dans les discussions.Nathalie Namade : C’est faux. Les négociations n’ont jamais été dans l’impasse. La preuve : elles ont toutes été finalisées au 1er mars, date butoir imposée par la loi. Qu’il soit resté quelques points à régler dans les derniers jours, c’est assez normal. Mais il n’y a pas eu, comme j’ai pu le lire, de position dogmatique des distributeurs. Négocier un tarif, ce n’est pas le refuser.
PdV : Considérez-vous toujours ces hausses comme injustifiées ?N. N. : Les propositions d’augmentation des prix alimentaires variaient entre 5 % et 8 % selon les marchés et les produits. Il y avait des augmentations plus flagrantes, comme celles portant sur les aliments à base de céréales ou de lait, les viandes de porc