Être pionnier sur le marché des nouveaux biocarburants en France, c’est l’ambition affichée par le groupement des Mousquetaires, à travers la construction d’ecoMotion, la première unité française de fabrication de biodiesel d’origine animale. Initié le 12?juin dernier, le chantier d’ecoMotion est actuellement au tiers de son avancement et l’usine devrait démarrer en décembre2013. Le projet – 4?000?m2 de bâtiments, situés au cœur de la zone industrielle du?Havre, en Normandie, un emplacement stratégique, ouvert sur l’Europe et la Manche – représente un investissement de 40M€ et devrait, à terme, en rapporter le double, pour une production annuelle de 75?000 tonnes de biodiesel. Un pari sur l’avenir qui révèle l’engagement écologique, tout autant qu’économique, des Mousquetaires, de réduire la compétition entre nourriture et biocarburant d’origine végétale, sur les surfaces agricoles. “Est-il raisonnable, aujourd’hui, de mobiliser la matière première consommable des terres agricoles pour en faire de l’énergie?”, s’interroge Michel Ortega, président du pôle industriel des Mousquetaires. Assurément non, pour le groupement qui a choisi de se tourner vers la production d’un biodiesel à base de graisses animales de type C1, à savoir, non valorisables pour l’alimentation humaine ou animale.
Logique de filièresLa nouvelle usine ecoMotion aura donc pour mission de valoriser au maximum les coproduits (graisses animales ou huile de friture usagée) issus des activités de transformation de la viande et des points de vente, afin de produire des EMHA (Esters méthyliques d’huile animale), un biodiesel d’origine animale. Clés de voûte de ce projet: la filière viande des Mousquetaires, la SVA Jean Rozé, soit 40% du chiffre d’affaires du pôle industriel du groupement, mais, également, le partenariat avec Saria Industries, spécialiste dans la collecte et la transformation