Des internautes toujours plus influents. Des plateformes participatives qui se multiplient. Facebook, Twitter, Instagram… Les réseaux sociaux sont dans la place. Une opportunité pour les marques de réinventer leur lien avec les consommateurs. Un moteur d’une puissance inouïe pour qui sait optimiser l’utilisation de ces outils et rentabiliser sa présence. Selon une étude Performics, 46 des 50 plus grands annonceurs français sont sur Facebook via une page ou une application. Et près d’un “liker” ou “follower” sur 5 consomme davantage les produits de la marque puisqu’il est informé de son actualité. D’ailleurs, selon un sondage Opinion Way pour Trusted Shops, les réseaux sociaux sont un accélérateur de passage à l’achat.
Certes. Mais sans doute déjà un peu “old school”. Et sûrement bientôt dépassé. Rappelez-vous. Il y a 12 ans, Facebook n’existait pas… Alors, dans 10 ans, sur quelle planète sociale vivrons-nous? Quel sera notre habitat naturel, notre réalité? C’est l’exercice auquel s’est plié Mark Zuckerberg, le boss de Facebook, lors de sa conférence F8 destinée aux développeurs, qui s’est tenue à San Francisco, en avril dernier. Une “keynote show” suivie sur place par 2?600 personnes et par des millions d’internautes. Objectif: dans 10 ans, en 2026, à quoi ressemblera Facebook et notre façon d’utiliser les réseaux sociaux ?
Pour faire simple, il y aura des bots, de l’intelligence artificielle, de la réalité augmentée, de la réalité virtuelle voire de la virtualité augmentée et un souhait: connecter tout le monde pour former une seule communauté, “Give everyone the power to share anything they want with anyone”.
Première étape pour le premier réseau social: la dimension sociale, justement, ne suffit plus. Face à un public de développeurs, Zuckerberg a mis l’accent sur les bots, des mini-programmes qui permettent d’automatiser certaines tâches. Ils seront intégrés à la plateforme Messenger qui compte, aujourd’hui, 900millions d’utilisateurs. Ces assistants intelligents vont faciliter et bouleverser notre façon de communiquer avec les machines en utilisant le langage naturel et l’intelligence artificielle. On pourra, par exemple, passer des commandes, bénéficier d’abonnements automatisés, utiliser des fonctions de “call to action” pour acheter, réserver, jouer… Comme le dit Zuckerberg: “Personne n’a envie d’avoir des applications dans tous les sens, pour chaque marque, chaque magasin, chaque service. La meilleure façon, c’est de passer par Messenger”.
Deuxième étape: développer de nouveaux usages sur Facebook Live lancé en septembre dernier. L’ouverture d’API (interface de programmation) pour les développeurs va permettre de créer de nouveaux programmes en temps réel. Avec, à la clé, de nouveaux usages pour les marques qui, lorsqu’elles seront certifiées, pourront diffuser des contenus ciblés: de la vidéo en direct. Dans la même veine, Instant Articles est désormais ouvert à tous les producteurs de contenus et non plus seulement aux éditeurs. De quoi permettre aux équipes marketing de poster leur contenu sponsorisé sans passer par la publicité Facebook.
Enfin, bienvenue dans le monde virtuel, ou plutôt dans la “Social VR”, la réalité virtuelle érigée en réseau social. Fini la page Facebook classique et les applis “à la papa”. Demain, ce sera mobilité en réalité virtuelle et immersion totale. Le réseau social se positionne sur une technologie qui donnera l’impression à des personnes distantes d’être dans un même lieu. Facebook investit même dans la production de contenus de réalité virtuelle. Et, bien sûr, sur les fameuses lunettes. Oculus Rift que l’on connaît et Gear VR développées avec Samsung, à la croisée de la réalité augmentée et de la réalité virtuelle.
Et il ne s’agit que de Facebook… La course est lancée. On parle déjà de virtualité augmentée où l’on réinjecte des éléments du réel dans l’expérience virtuelle immersive afin que le sujet ne soit plus aveugle à la réalité. Entre deux mondes, réel et virtuel, il peut percevoir son propre corps et interagir socialement “naturellement”. Quant à savoir de quelle façon notre cerveau perçoit simultanément ces dimensions et comment le sujet potentialisera sa projection… L’aventure ne fait que commencer…