Des linéaires factices sur le quai d’un métro, en plein cœur de Séoul, et quelques minutes seulement pour faire ses courses à l’aide de son smartphone. Le premier supermarché virtuel de la planète est né. Et c’est Tesco qui, à travers sa filiale coréenne Homeplus, a lancé le concept en septembre dernier en Corée du Sud, tapissant les murs de la station de Seonreung de plus de 500 de ses références les plus populaires. L’idée est simple : une application à télécharger, des codes barres sous chaque produit affiché qu’il faut scanner, une validation de la commande sur Internet et la livraison à domicile, à l’heure souhaitée. Une prouesse technologique doublée d’un coup de pub sans précédent pour Tesco : l’opération, qui a duré un mois, a fait exploser ses ventes en ligne de 130 %.
Peuple technophileCe n’est pas un hasard si Tesco a tenté l’expérience de ce test grandeur nature à Séoul. Paradis du smartphone et du e-commerce, la Corée est le pays le plus connecté d’Asie : Avec 50,8 millions d’abonnés au service mobile, “tous les Coréens ont un smartphone collé à l’oreille !”, résume Tae-Kyung Lee, conseillère export d’Ubifrance Corée. Là où la France s’interroge encore sur le devenir des nouvelles technologies, les hypermarchés coréens sont déjà tous équipés de tags RFID. Avec son concept de supermarché virtuel, Tesco espère ainsi doubler E-Mart, le premier distributeur coréen, qui possède déjà sa propre application de mobile scanning.“La Corée est le pays high-tech par excellence, à la