Sous les eaux. Des zones industrielles submergées par les flots, des usines, comme celle du fabricant de disques durs Western Digital, au nord de Bangkok, noyées sous plus d’un mètre d’eau. Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la Thaïlande entre juillet et novembre dernier – les plus grosses inondations qu’a connu le pays depuis 50 ans- ont marqué l’année 2011, engendrant “un important choc de croissance, lié aux perturbations sur les chaînes de production”, selon Constance Boublil, économiste spécialiste de l’Asie à Coface, et “des pertes estimées à 8 Mds $, soit à peu près 2 % du PIB”.Si les principales victimes restent les secteurs automobile et électronique – Nikon affiche 230 M€ de pertes sur son chiffre d’affaires de 2011 – l’économie du pays, dans son ensemble, pâtit encore de ces intempéries. Un exemple : Casino, implanté dans le pays sous l’enseigne Big C depuis 1999, numéro 2 de la distribution derrière Tesco et fort de l’acquisition du périmètre de Carrefour depuis la fin 2010 a préféré, pourtant, remettre à plus tard son augmentation de capital. Signe d’un ralentissement certain des activités mais, toutefois, pas d’une récession.Car, au final, le bilan est loin d’être morose. Également ébranlé par des changements politiques (la nomination surprise de Yingluck Shinawatra au poste de Premier ministre, en juillet dernier), le pays continue, malgré tout, d’afficher des perspectives de croissance encourageantes pour 2012 : “On prévoit un rebond de la croissance de 3,5 % grâce à un programme de reconstruction et à une politique budgétaire expansionniste”, affirme Constance Boublil.Qui plus est, la Thaïlande a
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