Retour au bercail pour Dia qui revient dans le giron de Carrefour, trois ans après que le distributeur s’en est séparé. Le groupe emmené par Georges Plassat annonce avoir signé une promesse d’achat de 600?M€ pour acquérir les 865 magasins de la filiale française du discounter espagnol, coiffant au poteau son rival Casino. Malgré une offre légèrement surévaluée – les actifs de Dia France sont valorisés à 500?M€ comprenant 250?M€ de dettes?– l’opération n’est reste pas moins intéressante pour Carrefour qui reprend la main sur le segment du discount et enrichit son portefeuille d’enseignes d’une offre entrée de gamme. “Par les temps qui courent, les places commerciales valent cher, souligne Yves Marin, senior manager chez Kurt Salmon. Le rachat de Dia va permettre à Carrefour de se renforcer dans deux bastions historiques de Casino: l’Ile-de-France et la région Sud-Est”. Un bon investissement, donc, pour le groupe dont la reprise opérationnelle des magasins Dia devrait être simplifiée par son passé d’ancien propriétaire. “Les contrats d’approvisionnement, les services d’information et la façon de structurer le business sont identiques entre les deux groupes, ce qui devrait assurer une continuité dans la gestion”, ajoute Yves Marin. Mais derrière cette apparente facilité, se cachent des difficultés bien réelles. Carrefour devra notamment régler plusieurs problèmes de taille, tels que celui de la sous-performance des magasins Dia, dont le rendement au mètre carré ne dépasse pas les 2?500?€ à 3?000?€ le mètre carré – bien en deçà des résultats enregistrés par les enseignes Carrefour City ou Contact – ainsi que le volet social de cette reprise.
Volet social… et juridiqueAlors que Carrefour n’a, pour l’heure, rien dévoilé de ses intentions concernant un futur plan de sauvegarde de l’emploi, les syndicats de Dia France se sont mobilisés dès le mois de juin pour que le contrat de cession soit assorti