Rendez-vous incontournable de l’innovation agroalimentaire, le SIAL apporte, le temps d’un salon, un éclairage sur l’échiquier mondial du commerce. Cette dernière édition, du 19 au 23 octobre dernier, n’a pas dérogé à la règle. Elle a notamment offert aux ambassadeurs des pays membres de l’Alliance du Pacifique, réunissant le Chili, le Mexique, la Colombie et le Pérou, l’occasion de faire un geste fort de cohésion en inaugurant, ensemble, les pavillons des quatre pays. Lancé le 6 juin 2012, le projet d’intégration régionale porté par les quatre plus fortes croissances d’Amérique latine (entre 4% et 6% par an, selon Ubifrance) marque un tournant libéral dans la politique protectionniste enclenchée par l’Argentine et le Brésil dans les années 2000. Les pays membres de l’Alliance du Pacifique ont tous signé des accords de libre-échange avec l’Union européenne. Une bonne nouvelle pour les exportateurs qui voient dans ce marché de plus de 210 millions de consommateurs – dont une classe moyenne émergente désireuse de consommer – un nouvel eldorado. Pour preuve, à elle seule, l’Alliance du Pacifique capte 41% des flux IDE (investissements directs étrangers) de toute la zone Amérique latine-Caraïbes, ce qui représente la moitié des échanges import/export de la région et affiche un PIB cumulé de 2188Mds$ en 2012, soit 38% du PIB du continent. Les raisons d’un tel succès ? Du pragmatisme et une vision convergente en matière de commerce.
L’union fait la force“À nous quatre, nous sommes plus forts”, résume Vivianne Armitage, directrice de Proexport France. Et bien que concurrents sur certains produits alimentaires (le café, le pisco, les fruits et les légumes), les membres de l’Alliance Pacifique préfèrent miser sur la complémentarité et la spécificité. C’est le cas, sur le marché français, que