Quel constat faites-vous sur la santé des distributeurs traditionnels spécialisés en électronique? Le contexte est extrêmement difficile pour tous les retailers électroniques, partout dans le monde. Ils subissent, de plein fouet, trois éléments: une crise structurelle, un changement de comportement des consommateurs et la concurrence des pure players. Structurellement, on peut dire que toutes les catégories moteurs du marché comme le DVD, la télévision à écran plat, le smartphone, les ordinateurs, sont désormais matures. Autrement dit, les retailers évoluent dans un marché de renouvellement, sans révolution technologique majeure en vue qui remotiverait l’achat d’un nouvel équipement. Si ces marchés sont encore relativement stables en volume, en revanche, ils baissent fortement en valeur. Avec, en conséquence, des marges également revues à la baisse. Et des marques qui se désengagent de certains segments, comme Sony qui arrête les PC ou Panasonic les téléviseurs à plasma. Donc, concrètement, les distributeurs électroniques traditionnels sont en souffrance au moment où il faudrait mettre en œuvre une refonte complète de leur modèle historique.
Pourquoi leur faut-il mettre à plat leur modèle historique?Parce qu’il est obsolète. Il était basé sur la capacité à offrir du choix, du prix avec du conseil et de la proximité. Toutes ces promesses sont aujourd’hui challengées par le nouveau comportement des consommateurs et les pure players en ligne. Le client est désormais en mesure