Vous succédez à Pierre Georget, directeur général de GS1 France depuis 2004. Quelles évolutions ont marqué ces dernières années? François Deprey. L’évolution majeure concerne le périmètre de GS1 qui s’est considérablement étendu, principalement sur deux axes. Le premier est un axe d’extension sectoriel. À l’origine, GS1 s’est attaché à l’univers des PGC et de la grande distribution autour des grands acteurs du marché. 80% de l’activité de GS1 résidait, alors, dans l’accompagnement de cette communauté sur l’identification des produits et le code à barres. Sur la dimension supply chain, on a aussi constaté un vrai approfondissement d’utilisation des standards qui, finalement, s’est étendu à d’autres domaines comme l’information produit ou la qualité avec des problématiques de traçabilité. Il faut dire que les distributeurs, depuis longtemps penchés sur l’impact de la supply chain sur la réduction des coûts, ont toujours été en avance sur les autres secteurs. Et dès que d’autres métiers se sont retrouvés en contraction économique, ils ont cherché à recouvrer de la marge en utilisant des standards pour bénéficier de supply chain plus efficaces. On parle, d’ailleurs, plutôt, aujourd’hui, de chaînes de valeur. En fait, sous l’égide de Pierre Georget, GS1 a élargi de façon significative le nombre de secteurs couverts en développant l’utilisation des standards, principalement en codification et EDI, par exemple dans le domaine du vin, de la parfumerie sélective, de la santé ou encore de la logistique fiduciaire. Du coup, les standards de GS1 sont désormais présents dans beaucoup d’univers différents.
Vous évoquiez un deuxième axe d’extension de GS1? Oui, cette fois, il s’agit d’une chaîne étendue. Auparavant, on évoluait sur du BtoB: un fabricant livre un distributeur. Aujourd’hui, cette chaîne est allongée: on se situe davantage sur du BtoBtoC. Juste un exemple avec le schéma alimentaire. La traçabilité commence