Il se passe quelque chose avec le drive: avec plus de 2?500 unités toutes enseignes alimentaires confondues, on peut parler de développement effréné?! Certains diront que ce n’est qu’une spécificité française et même que cela pourrait passer de mode puisque les innovations dans la distribution viennent souvent de l’autre côté de l’atlantique, et qu’à ce jour, le format drive n’y est qu’à ses balbutiements. Walmart, premier distributeur du monde, vient seulement d’ouvrir ses premiers drives dans le Colorado?! Et ce n’est guère plus brillant en Europe.
Mais le drive s’est bien imposé dans le paysage de la distribution alimentaire française comme un canal de distribution incontournable avec plus de deux tiers des consommateurs ayant déjà envisagé ou même utilisé ce canal. Son potentiel de développement reste important avec des prévisions à 5% des parts de marché alimentaires à horizon 2015. Alors la France, pays qui a vu naître le concept de drive, serait-elle à l’origine d’un nouveau modèle de distribution? Sans doute faudrait-il que ce modèle prouve davantage sa rentabilité pour espérer embarquer le reste du monde.
Ralentissement de croissanceConfrontés à un ralentissement de la croissance des formats historiques, les distributeurs français ont vu dans le drive un formidable relais de croissance. Poussés par l’adhésion rapide des consommateurs à la double promesse de gain de temps (“l’enseigne fait mes courses à ma place”) et d’argent (“les prix en Drive sont les mêmes qu’en