En 2013, le marché de la nutrition infantile pèse 945millions d’euros, porté par les leaders du secteur. Quel est le positionnement de Yooji?Philippe Briffault. Les produits surgelés pour bébé n’existant pas en France, nous avons souhaité, avec mon associé Frédéric Ventre, apporter de la valeur ajoutée sur le marché de l’alimentation infantile. Nous sommes le premier pays au monde à consommer des produits industriels pour bébés, avec 800?000 naissances par an. Et pourtant, en grande distribution, le marché évolue entre -5 et -7% au fil des années. Nous avons distingué les trois principales insatisfactions des parents: • Le goût. Avec la multiplication des produits stérilisés, impliquant un traitement des ingrédients à hautes températures, nous assistons à une déperdition des couleurs, des vitamines, des textures et des arômes. En parallèle, le “fait maison”, reste la référence idéale, même si les parents ne cuisinent pas tout le temps. • La liste des ingrédients: en partie à cause de la stérilisation, des agents de texture, du lait et du sel, sont ajoutés à la recette. Or, plus la liste des ingrédients est courte, plus la recette se rapproche de ce que le consommateur a dans son placard. Cela véhicule une valeur de réassurance.• La créativité. Plus marginal, cependant il y a aussi l’envie de dépasser l’aspect pratique qui consiste à mettre le petit pot au four à micro-ondes et à appuyer sur un bouton. Les parents manifestent un désir de préparer le dîner de leur bébé.
En quoi l’innovation de rupture
