Dans quel contexte s’est effectuée l’acquisition d’International Cookware par le fonds d’investissement Aurora Resurgence en janvier dernier? Martin Debacker: La marque a connu différents actionnaires dont l’entreprise américaine Corning jusque dans les années 90, avant d’être rachetée par une autre société américaine, Newell Rubbermaid. Puis en 2006, elle a été cédée au français Arc International. L’acquisition, intervenue en début d’année, s’explique d’une part parce que le groupe connaissait une situation économique et financière fragile. Mais elle intervient aussi pour une raison stratégique. La cohérence de cette collaboration pendant ces 8 années avec Arc International, reposait sur l’industrie verrière. Puis, le groupe a réorienté sa stratégie sur les arts de la table. La marque Pyrex davantage ancrée sur le secteur culinaire, a axé, quant à elle, sa stratégie d’innovation sur la diversification des matières et les produits de cuisson avec le métal et la céramique. Le verre reste notre cœur de métier et notre priorité: nous réalisons 75% de notre chiffre d’affaires sur les produits fabriqués avec cette matière. Mais depuis 2003, nos axes principaux de développement portent sur le multi matière.
Quels investissements avez-vous réalisés?Nous n’investissons pas dans la partie production mais nous faisons appel à nos fabricants partenaires. Pour chaque matériau, nous essayons de trouver des spécialistes, qui ne sont pas forcément des grandes marques, mais qui ont une expertise industrielle. Nous travaillons avec des fabricants au Portugal ou en Chine pour la céramique, et plus récemment avec un artisan français. Pour les poêles et les casseroles, nous collaborons avec des partenaires italiens et chinois. Notre savoir-faire, depuis la naissance de Pyrex, est basé sur la conception des supports. Il y a des similitudes pour fabriquer