Quelle est la tendance de consommation pour les fêtes de fin d’année? Laurent Thoumine. Pour la première fois depuis 3 ans, la courbe de la morosité de la consommation pour la période de Noël s’inverse. Les récentes études publiées, dont celle de Deloitte, montrent que les intentions de consommation des Français repartent à la hausse. La question est, désormais, de savoir ce que l’on va faire de ces intentions et comment les distributeurs s’y sont préparés. Nous constatons plusieurs tendances de fond. D’abord la démultiplication des pop-up stores et des magasins éphémères. Concrètement, les distributeurs ayant une forte saisonnalité sur cette période entendent profiter de ce rebond annoncé. Ils veulent être surexposés physiquement et donc démultiplient les ouvertures temporaires afin d’aller à la conquête de cette embellie de marché. C’est une tendance assez nouvelle. À l’image de l’ouverture de magasins comme Boulanger dans Paris avec une forte proportion de produits qui ne sont pas présents, physiquement, dans les stocks magasins. Ou de Kiabi dans le quartier du Marais. Qui l’aurait imaginé? Les marques investissent des territoires originaux où on ne les attendait pas pour surfer sur une vague positive de consommation. Avec, en filigrane, une organisation particulière. Il faut mobiliser les équipes immobilières, trouver de nouveaux emplacements, négocier des baux à 8 semaines.
