Le marché de la beauté est marqué par le passage de l’intime au social. Une mutation à l’origine de votre concept marchand?Géraldine Cohen. Tout à fait. Avant, les secrets de beauté se transmettaient de mères en filles et de copines à copines. Internet les a rendus instantanés et connectés à l’échelle mondiale. Ce mouvement a été progressif. Aux débuts du web, il existait déjà des forums très puissants – et qui continuent de l’être – avec pour sujet numéro un la beauté. Mais peu à peu, les réseaux sociaux sont montés en puissance, notamment Youtube et Instagram qui ont révolutionné le secteur. Ce qui était confidentiel et écrit est désormais accessible à tout le monde, via des tutoriels très visuels. Rien de plus simple que de poster une vidéo sur Youtube?! Ce pouvoir redonné à Mme?Tout-Le-Monde a changé le rapport des femmes avec la beauté. On est entré dans un monde où les marques sont en train de perdre le monopole de la parole.
The Beautyst a, lui aussi, évolué au fil du temps?Oui. Au départ, nous étions un site e-commerce classique dédié aux marques de beauté de niche, assez exclusives. C’est toujours le cas aujourd’hui mais avec Roxane Gaillard, mon associée, nous avons repensé tout le parcours client pour le rendre social. Notre positionnement, c’est le social shopping