L’arrivée d’Epson sur le marché des objets connectés grands publics marque-t-il un tournant pour la marque? Florent Charles: Si l’on replace les choses dans leur contexte, Epson est présent depuis toujours dans le secteur du sport et de la santé, puisque l’entreprise est née lors d’un événement sportif: les Jeux Olympiques de Tokyo, en 1964. Les organisateurs avaient demandé à Seiko de concevoir un chronomètre pouvant imprimer les résultats en temps réel. C’est ainsi qu’a vu le jour la technologie de l’électronique printer. Les ingénieurs qui ont développé ce produit en ont fait une filiale, baptisée Electronic Printer Son, d’où Epson. Cela fait donc trente ans que nous fabriquons des objets connectés qui, à l’époque, étaient considérés comme futuristes. En 1982, nous avons lancé une montre intégrant un écran TV, qui apparaît d’ailleurs dans le film Octopussy (13e opus de la série James Bond, ndlr). En 1985, nous avons sorti la RC20, une montre tactile programmable pouvant se connecter à un ordinateur… Bref, les technologies étaient déjà là mais il a fallu réduire leur taille et leur consommation d’énergie afin qu’elles puissent être utilisées par tout le monde.
Runsense et Pulsense sont commercialisées depuis trois ans au Japon. Pourquoi ces innovations n’arrivent-elles en France que maintenant?Epson est une société qui va attendre de maîtriser de bout en bout sa technologie pour pouvoir sortir un produit. Nos ingénieurs font