Conserver un rapport qualité/prix à la hauteur des marques nationales. Les MDD peuvent-elles y parvenir elles qui, pour la première fois depuis 2006, connaissent quelques difficultés ? Leur part de marché fléchit. Seules les marques distributeurs thématiques parviennent à tirer leur épingle du jeu.
Du coup, les marques nationales reviennent sur le devant de la scène en jouant le jeu de la concurrence. D’abord parce qu’elles consentent d’importants efforts en opérations de promotion. Et puis, aussi, parce que le marché, en légère reprise, incite les consommateurs à se faire plaisir, à “s’offrir de la marque” quand l’écart de prix entre les deux univers de produits n’est plus si important. À tel point que certains observateurs se demandent si les marques nationales ne sont pas sous perfusion de promotion…
Dans ce contexte, la flambée des prix des matières premières vient, encore, bouleverser la donne. À priori, les MDD, moins consommatrices de marketing et de communication jusqu’à présent, devraient être plus impactées par la hausse des matières premières sur leurs prix que les marques nationales. Du coup, les enseignes parviendront-elles, comme en 2010, à maîtriser les prix en s’appuyant sur la hausse du poids des MDD dans leurs rayons ?
À l’heure où les contrats-cadres annuels entre distributeurs et fournisseurs sont en passe d’être signés, certaines enseignes, comme Système U et Leclerc, annoncent que l’inflation ne passera pas par eux. Elles souhaitent cantonner la hausse des prix à environ 2 % alors que la moyenne des tarifs proposés par les industriels se situe à 5,8 %. De son côté, l’Ania (Association nationale des industries alimentaires), estime que ce n’est pas aux industriels de financer la concurrence entre les enseignes…
Les distributeurs vont-ils devoir investir la marge gagnée en 2010 pour contenir l’inflation ? C’est, en tout cas, le chemin que semblent avoir pris certaines enseignes indépendantes. En respect du consommateur et de la valeur alimentaire.